Quoi de plus international que les Jeux olympiques ? Voilà quatre olympiades qu’Atos Origin participe à l’événement en tant que prestataire. Derniers JO en date : Pékin en 2008. La société de service informatique a alors mis en place les systèmes d’information destinés à capturer et à transmettre les résultats sportifs. Son rôle : intégrer les solutions d’une quinzaine de partenaires technologiques et alimenter en informations les agences de presse et chaînes de télévision du monde entier. « Nous avons commencé à préparer les JO de Pékin dès 2003, témoigne Patrick Adiba, vice-président exécutif d’Atos Origin en charge des Jeux olympiques. Nous avons démarré en évaluant les différences entre ces Jeux et ceux qui les ont précédés ». Comparés aux JO d’Athènes en 2004, ceux de Pékin se sont déroulés sur un territoire extrêmement vaste. Puis une première équipe d’une dizaine de personnes de huit nationalités différentes a été constituée.
« Toutes disposaient d’une expérience internationale préalable, précise Patrick Adiba. C’est l’une des clés de la réussite de ce type de projet. Pour être un minimum préparés, les cadres dirigeants doivent avoir déjà acquis une pratique du management interculturel. » De quoi leur éviter de commettre des erreurs de base. « Même quelqu’un qui a rencontré des succès ailleurs doit s’abstenir d’arriver dans un pays en essayant d’y imposer ses méthodes, juge Patrick Adiba. Chaque pays a ses caractéristiques et ses spécificités. Mieux vaut donc privilégier l’écoute que de s’en tenir à ses certitudes. » Atos a également tenu à préparer l’ensemble de ses managers appelés à participer au projet. « Nous leur avons offert une semaine de formation pour qu’ils acquièrent une connaissance des éléments de base de la culture chinoise », détaille le vice-président exécutif. Beaucoup d’entre eux avaient déjà travaillé avec l’Asie, où Atos est présent depuis une quinzaine d’années, soit à distance, soit en tant qu’expatriés. L’expérience de l’interculturel est, de fait, assez courante chez le prestataire de service informatique. « Nous sommes très attentifs à la diversité au sein de nos équipes, assure Patrick Adiba. Toutes comprennent des hommes et des femmes d’origines diverses. Et notre centre de compétences, basé à Barcelone, emploie en permanence 300 personnes de 29 nationalités différentes. » Enfin, Atos a anticipé sur l’événement en envoyant une quinzaine de ses meilleurs ingénieurs chinois suivre les JO d’Athènes et de Turin. « L’objectif était de leur permettre d’acquérir une expérience des Jeux, et de la ramener chez eux pour ceux organisés à Pékin », explique Patrick Adiba.
Résultat en août 2008 : 10 000 PC et serveurs ont été déployés avec succès sur les sept villes où se déroulaient des épreuves olympiques. Une équipe de 4 500 individus représentant 35 nationalités et une quinzaine de partenaires ont collaboré pendant toute la durée des JO. « Pas un blocage lié aux différences culturelles n’est venu perturber notre travail », se félicite Patrick Adiba, qui a lui-même effectué une soixantaine d’allers-retours Paris-Pékin sur toute la période qu’a duré le projet. Des différences culturelles qui se sont parfois fait sentir. « Il faut savoir qu’en Chine, la résolution des divergences passe par l’explication et que beaucoup de décisions se prennent en groupe, développe le vice-président exécutif. Les Chinois construisent le consensus avant de décider, plutôt que de décider puis de convaincre tout le monde de s’aligner. C’est une autre approche qui prend plus de temps au départ, mais s’avère tout aussi efficace à l’arrivée. » Mais pour Patrick Adiba, les Chinois se sont surtout illustrés par un grand désir d’apprendre. « La qualité de l’anglais parlé par nos interlocuteurs a beaucoup augmenté entre 2003 et 2008, apprécie-t-il. Au début, nous avions besoin de traducteurs. À la fin, ce n’était plus le cas. » Atos prépare aujourd’hui les prochains Jeux. Ce sera en février 2010, à Vancouver, au Canada.